L'industrie agro-alimentaire a besoin d'une prise de conscience
Traçabilité
Nos spécialistes Berry Kragt et Edwin van Nieuwenhoven, champions de la sécurité alimentaire, nous expliquent les sources fréquentes de problèmes dans la chaîne et ce que vous pouvez faire pour y remédier.
La sécurité revêt une importance énorme dans l'industrie agro-alimentaire, car les utilisateurs finaux doivent pouvoir s'y fier aveuglément. La réalité est que les fabricants de produits alimentaires et les constructeurs de machines doivent composer avec un labyrinthe de règles, d'exigences et de législations. De nombreux fabricants s'appuient donc de plus en plus sur les connaissances de leurs fournisseurs lorsqu'il s'agit de ce sujet complexe. Ont-ils raison ?
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FAIT : La traçabilité est un élément difficile à mettre en œuvre. Les spécialistes d'ERIKS, Berry Kragt et Edwin van Nieuwenhoven, champions de la sécurité alimentaire, voient des entreprises se débattre avec cette question. À quoi se heurtent-ils pour une traçabilité conforme à la directive CE 1935/2004 ? Lisez leur histoire ci-dessous.
Combien de fois avons-nous entendu : « D'où vient ce matériel ? » ou « Montrez-moi votre certificat ! » En fait, c'est comme la viande : le steak qui finit dans notre assiette, on veut pouvoir le tracer jusqu'à la vache. Si nécessaire, les gens veulent savoir où se trouvait la vache, dans quel pays, sur quel pâturage, et chez quel agriculteur. La traçabilité va loin et est tout aussi pertinente dans le « pays du plastique ».
En ce qui concerne les plastiques, nous devons être en mesure de retracer l'origine d'un produit ou d'une matière première, conformément aux directives convenues, et cela n'est possible que si tous les maillons de la chaîne y adhèrent. La directive CE 1935/2004 n'est pas facultative, c'est une législation.
Souvent, il faut proposer une solution de qualité alimentaire à partir d'un matériau qui n'est pas facilement traçable. Un tel plastique ou composant a été produit quelque part, mais aucune garantie à 100 % ne peut être donnée. C'est également là le défi de la traçabilité : « offrir une couverture » contre des problèmes majeurs ou une question de responsabilité. Quelque chose a mal tourné, par exemple une contamination entraînant une réclamation. Vous devez pouvoir retourner à la source pour savoir si quelque chose est de qualité alimentaire ou non.
Nous éprouvons parfois des inquiétudes quant à la méconnaissance de la législation CE 1935/2004. Même de la part de ces grands acteurs de l'industrie agro-alimentaire dont on s'attendrait à ce qu'ils la connaissent. À cet égard, l'industrie agro-alimentaire a vraiment besoin d'un coup de semonce.
ERIKS : entièrement conforme
- Règlementation sur la contamination - CE 1935/2004
- Exigences au niveau des matériaux - CE 10/2011
- Exigences de qualité - CE 2023/2006
- Traçabilité à 100 %
- Déclaration de conformité (DdC)
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« La traçabilité n’est pas un "concept", mais une méthode de travail »
La sensibilisation par l'éducation
Chez ERIKS, nous voulons convaincre les fabricants et les constructeurs de machines de l'importance de la législation existante et de la nécessité qu'il y a à la respecter. C'est la seule façon pour nous tous d'éviter des problèmes majeurs sur le plan de la sécurité alimentaire.
Heureusement, il y a aussi des acteurs sur le marché qui sont assez progressistes. Par exemple, une entreprise américaine dans le segment pharmaceutique supérieur. Lorsque nous y avons effectué une visite de travail, tout le monde était vraiment réuni. L'acheteur, le service technique, le responsable de la qualité, tous ceux qui ont un rapport avec la traçabilité.
Après une telle séance, vous remarquez que les gens « se réveillent ». Ils en voient l'importance et commencent à travailler en en tenant compte. C'est alors qu'une sorte de mécanisme de vigilance et de proactivité entre en jeu. Le responsable qualité dit alors à son collègue : « Hé, ce qui se passe ici, on ne peut pas faire ça dans notre production. » Tout le monde est informé et se corrige mutuellement, grâce aux processus qui ont été discutés et définis. C'est l'un des moyens par lesquels nous aidons les entreprises à sensibiliser leurs employés à la traçabilité dans la chaîne.
Mais dans les grandes entreprises, nous constatons également ce qui suit : nous pouvons raconter notre histoire au plus haut niveau de l'organisation, mais seul le département technique a besoin de quelque chose rapidement. À cause de l'urgence, ce département n'est pas intéressé par un certificat ou une traçabilité. Et ceci constitue un risque.
Un soutien concret
ERIKS offre un soutien approfondi. Nous avons remarqué que les entreprises se débattent avec des problèmes liés à la mise en œuvre ou à l'amélioration du règlement CE 1935/2004 dans leurs propres processus. ERIKS propose aux entreprises des aides concrètes, telles que :
- Des présentations pour améliorer vos connaissances sur le règlement CE 1935/2004
- Une aide pratique pour l'approbation CE 1935/2004 des installations
- Des méthodes de production conformes aux BPF 2023/2006
- Une gamme croissante de composants approuvés CE 1935/2004 et CE 10/2011
« ERIKS facilite ce qui est difficile pour de nombreuses entreprises »
Opérations de rappel
Il y a de nombreux rappels dans la chaîne alimentaire, notamment en ce qui concerne les noix, les légumineuses, les fruits et le poisson. C'est ce que Mars a vécu en 2016 parce que quelqu'un avait laissé tomber un bouchon dans la ligne de produits, et cela n'a pas grand chose à voir avec la traçabilité en soi. Mais cet incident montre bien l'impact énorme d'une opération de rappel. Vous serez obligé(e) de prendre une mesure aussi coûteuse et de rappeler votre produit dans 60 pays, en raison d'une simple défaillance dans le contrôle de votre processus.
Un autre exemple est le cas des célèbres cornflakes. L'odeur et le goût des cornflakes ont été affectés parce qu'une substance sur l'emballage en carton a migré vers le sac intérieur. Une entreprise plus petite aurait été amenée à déposer son bilan du fait que des millions de boîtes ont été retirées du marché. Si, en tant qu'entreprise, vous ne prenez pas vos responsabilités et regardez ailleurs, vous ne pouvez pas imaginer les conséquences d'une plainte.
Lors d'une inspection, les entreprises brandissent parfois une note portant la mention CE 1935/2004 et annoncent : « Ceci est un certificat que mon fournisseur m'a donné ». Mais ça n'est pas tout. La traçabilité n'est qu'une pièce du puzzle que vous devez mettre en place. Que pensez-vous des valeurs de migration qui doivent être correctes en termes de produit et d'application ? Vous avez besoin d'un certificat, d'un DdC (document de conformité) qui contient une référence à votre (numéro de) plan, spécifiquement associé à une commande. Une note indiquant qu'un matériau est « conforme à quelque chose » ne suffit pas pour un audit.
Produits finis certifiés
Un produit transformé de qualité alimentaire est tracé en interne au moyen du numéro de lot et du numéro d'ordre de production. Lorsque notre production se termine avec un produit fini en plastique, nous passons en revue toutes les étapes de notre liste de contrôle. Le certificat CE 1935/2004 est associé au produit final.
Obligation de certificat selon la directive CE 1935/2004 :
- Numéro de lot du matériel
- Numéro d'ordre
- Numéro d'ordre ERIKS
- Au niveau de la ligne
- Valeurs de migration correspondantes
Toutes ces données sont importantes pour assurer la traçabilité. Cette méthode de travail nous permet de faire remonter votre commande jusqu'au granulé du fournisseur.
« Nous éprouvons parfois des inquiétudes, même pour les grands acteurs dont on s'attendrait à ce que ce ne soit pas un problème pour eux. »
Faciliter ce qui est difficile
Quand une entreprise vient nous voir, nous rassemblons tout le monde : achats, ventes et production, mais surtout la gestion de la qualité (ils ont un mandat). La gestion de la qualité détermine ce qui se passe ou non dans le processus de production. Ce département comprend également l'importance de la traçabilité : suivre un produit de A à Z. Nous rendons toutes ces étapes transparentes et contrôlables.
Parfois, la traçabilité est même utilisée contre nous, on dit de nous que nous rendons les choses « trop compliquées ». « C’est typique d’ERIKS, ils veulent de nouveau être les meilleurs ». Mais nous ne sommes pas la norme. Chaque fois, nous devons préciser qu'il s'agit d'une législation. Cette législation n'est ni volontaire ni facultative. La norme est entrée en vigueur en 2004 et, depuis 2016, son non-respect peut être sanctionné par une amende. Au contraire, nous facilitons ce qui est difficile pour de nombreuses entreprises.
Ceci s'applique non seulement aux plastiques industriels, mais aussi aux systèmes de transfert des fluides, aux joints, aux tuyaux et à tous les composants que nous fournissons et qui entrent en contact avec les denrées alimentaires. De plus, « nous pratiquons ce que nous prêchons ». ERIKS est elle-même auditée par Lloyds. Au sein d'ERIKS, nous gardons une nette séparation entre nos stocks de qualité alimentaire et nos stocks standard, afin d'éviter toute contamination. Nous passons en revue et vérifions toutes les étapes. En retour, nous auditons nos fournisseurs. De cette manière, nous pouvons toujours remonter en arrière et émettre des garanties pour le bénéfice de nos clients.
Berry et Edwin, devant le nouveau centre d'expertise des plastiques industriels à Ede.
Non pas une « histoire », mais une façon de travailler
Notre message au marché est le suivant : examinez votre processus et assurez-vous qu'il est en ordre. Si vous avez besoin d'aide pour cela, en tant qu'ingénieurs applications ERIKS, nous nous ferons un plaisir de vous accompagner. Nous mettons à profit nos années d'expérience et disposons d'un nombre incalculable d'informations sur les clients du secteur alimentaire. Nous vous guidons dans le labyrinthe de la législation CE 1935/2004.
Il faut voir les choses en face : si vous voulez que tout soit en ordre, vous devez mettre la main à la pâte. Heureusement, nous vous soutenons dans cette démarche. Nous avons mis en place une traçabilité qui va jusqu'au producteur de matières premières. Mais le client doit également mettre en place son propre système d'enregistrement. Ce n'est pas une « histoire » que nous sommes venus raconter, c'est une méthode de travail.
Enfin, un autre exemple tiré de notre pratique : une entreprise possède de nombreuses matières plastiques dans des conteneurs dont personne ne sait d'où ils proviennent ni à quoi ils servent. Au final, tout doit être jeté et commandé à nouveau, avec un certificat. Bien sûr, nous pensons que c'est une belle commande, mais l'entreprise a-t-elle vraiment été aidée à cet égard ? Si la gestion et l'enregistrement ne sont pas modifiés, le même problème risque fort de se représenter très prochainement. Les matériaux se mélangent. Est-ce autorisé, est-ce possible ? Une entreprise qui veut se lancer dans la traçabilité a donc du travail devant elle. Mais nous sommes là pour vous aider.
Depuis le granulé jusqu’au matériau qui sort de notre entrepôt : c'est ainsi que nous travaillons avec précision. Nous continuons à le faire jusqu'à ce que le produit sorte de chez le client. Nous documentons l'intégralité du processus, c'est pourquoi les entreprises apprécient de travailler avec nous.
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